Gitta Mallasz (épouse Walder) est née le 21 juin 1907 à Ljubljana (Slovénie) dans une famille austro-hongroise. Son père était officier de l’armée hongroise et sa mère autrichienne. Adolescente, à Budapest, elle fréquente l’école des arts décoratifs, où elle se lie d’amitié avec Hanna Dallos. Très douée pour la natation, elle devient championne en dos crawlé à la fin des années 20. Elle fait ainsi connaissance de Lili Strausz, professeur d’expression corporelle, qui pratique aussi le massage. Vers 1934 Gitta Mallasz reprend le dessin, renoue avec Hanna et travaille dans l’atelier que celle-ci dirige avec son mari Joseph Kreutzer. L’antisémitisme sévissant à Budapest, c’est elle, la seule survivante qui gardera l’enseignement spirituel hors du commun, qu’elle fera connaître par la publication du livreDialogues avec l’ange. Gitta Mallasz est décédée le 25 mai 1992 à Tartaras (Rhône).
Résumé du livre :
En 1943, en Hongrie, Hanna, Lili, Joseph et Gitta, décident d’installer leur atelier d’artistes à la campagne. Peu de temps après, Hanna devient la messagère d’un ange et reçoit sa parole pendant 17 mois. Alors que ses amis sont morts dans les camps de concentration, Gitta, seule survivante du groupe retranscrit ces entretiens et transmet l’enseignement de l’ange.
« Attention, ce n’est plus moi qui parle ! » Par ces mots commence, dans un petit village de Hongrie, une étonnante aventure spirituelle. En 1943, au cœur de l’Europe déchirée, quatre jeunes gens, Hanna, Lili, Joseph, de confession juive et Gitta, catholique, décident d’installer à la campagne leur atelier de décoration. Éloignés de toute pratique religieuse, mais en quête de vérité, ils souhaitent vivre une vie plus attentive à l’essentiel.
Dès lors, et durant dix-sept mois, une voix mystérieuse qu’ils appelleront “Ange” va s’exprimer de façon régulière par la bouche de Hanna. Ces dialogues avec l’ange vont leur faire découvrir leur propre part de divinité créatrice en leur apportant des messages qui vont transformer le sens de leur existence.
Pendant le silence qui suit, je me demande quelles seront nos possibilités d’évolution en tant qu’êtres humains, et je reçois immédiatement une réponse à ma question muette.
Je m’adresse à toi aussi. C’est cela, la direction de l’évolution :
Ces paroles sont accompagnées d’un geste qui n’est ni vertical, ni horizontal, mais oblique. Je suis très étonnée d’apprendre que l’évolution humaine ne dépend pas seulement du développement spirituel (vertical), ou du développement matériel (horizontal), mais des deux ensemble.
Ces entretiens s’achèveront tragiquement par la déportation et la mort de Joseph, Lili et Hanna. Gitta, qui reste la seule survivante, entreprend de transcriremot à mot tout cet enseignement.
Les petits cahiers où elle a consigné cette sidérante et magnifique expérience donneront naissance à cet ouvrage publié pour la première fois en 1976, soit trente-trois ans plus tard, et traduit depuis dans une quinzaine de langues. Il m’est bien difficile d’exprimer ce que j’ai ressenti durant la lecture d’un tel livre, que je considère, pour ma part, comme un guide pédagogique d’une vie plus responsable, plus joyeuse dans notre époque de transition. J’invite donc chaque lecteur, comme le disait Gitta Mallasz, de comprendre et de vivre personnellement le message de ces entretiens.
Qu’est-ce que l’ange ?
Celui que j’ai nommé “Ange” a peu de ressemblance avec l’Ange des Traditions.
L’ange pour moi est ma moitié vivifiante
Et moi, je suis sa moitié vivifiée.
Il est ma préfiguration dans l’invisible
et moi je suis sa figuration dans le visible.
Il est mon pareil intemporel
et moi je suis son pareil limité dans le temps.
Il est mon complément intuitif dans l’esprit
et moi je suis son complément exécutif dans la matière.
Il est mon corps de lumière,
et moi je suis son corps de matière.
Gitta Mallasz