Ce que vous allez apprendre:  Quel est le chemin du bonheur? Cessez de chercher le bonheur à l’extérieur de vous, regardez en vous-même. Ayez une démarche tournée vers les autres. Riche de sa culture occidentale et bouddhiste, Matthieu Ricard vous propose une réflexion sur le bonheur authentique et les moyens de l’atteindre.

L’auteur: Né en 1946 en France, il devient moine bouddhiste en 1979. Matthieu Ricard est l’interprète du Dalai Lama en France et il est l’un des spécialistes  mondiaux du bouddhisme.  Lors de ses voyages en Inde, Népal, Bhoutan, il rencontre de nombreux maîtres spirituels tibétains. Etabli depuis 1972 dans les Himalayas ,il vit au monastère de Shèthen au Népal.

Mon avis: Je recommande ce livre à toute personne qui se pose des questions sur le sens de sa vie, sur la recherche de son chemin personnel et du bonheur. La recherche du bonheur est une constante dans notre société occidentale. Mais cherchons-nous là où il faut ? Matthieu Ricard apporte un éclairage très riche qui peut permettre d’appliquer certains principes des sages de l’Himalaya  et  à prendre du recul par rapport à notre vie quotidienne en Occident. Ce livre est destiné à toute personne qui souhaite améliorer sa vie et celle des autres et aller vers une  forme de liberté personnelle.

RESUME DU LIVRE.

Chapite 1. Vous avez dit bonheur ?

Le bonheur, c’est l’état de plénitude durable qui se manifeste quand on s’est libéré de l’aveuglement mental.C’est la sagesse. C’est la joie de cheminer vers la liberté intérieure, et la bonté qui rayonne vers les autres.

Chapitre 2. Le bonheur est-il le but de l’existence ?

Le but de l’existence est bien cette plénitude de tous les instants accompagnée d’un amour pour les autres. L’individualisme de notre société occidentale n’est peut-être pas le bon chemin. Envisager le bonheur comme la matérialisation de tous nos désirs et passions débouche inévitablement sur la frustration. Notre bonheur passe par celui des autres.

Chapitre 3. Un miroir à deux faces. Où il est question du dehors et du dedans.

Nous recherchons le bonheur en dehors de nous-même, alors qu’il est un état intérieur. Nos désirs sont sans limites. Nous n’hésitons pas à étudier pendant quinze années puis à nous former professionnellement pendant plusieurs années supplémentaires. Pourquoi accordons-nous si peu à améliorer notre condition intérieure ? La peur de l’inconnu l’emporte: il faut beaucoup de courage pour regarder en soi. On néglige la manière d’être qui permet de découvrir le bonheur à l’intérieur de soi. Le bonheur ne nous est pas donné, ni le malheur imposé. Il nous appartient de choisir la direction à prendre.

Chapitre 4. Les faux amis.

« Ceux, qui espérant le bonheur, n’ont soif que de plaisirs, de richesses, de gloire, de pouvoir, sont aussi naïfs que l’enfant qui cherche à attraper un arc-en-ciel » Dilgo Khyentsé Rinpoché

L’erreur la plus courante consiste à confondre plaisir et bonheur. A l’inverse du plaisir, le bonheur naît de l’intérieur. Il engendre un sentiment de plénitude. La plupart du temps, notre recherche du bonheur se fonde davantage sur des illusions que sur la réalité.

Chapitre 5. L’alchimie de la souffrance.

Il y a  plusieurs types de souffrance. Nous traiterons ici de la souffrance invisible, celle qui trouve son origine au sein de l’aveuglement de notre esprit. Sommes-nous capables d’identifier l’ego comme la cause de cette souffrance ? En général, non. A l’image d’un médecin expérimenté le Bouddha nous engage à reconnaître la nature de notre  souffrance pour en identifier les causes, en trouver les remèdes et les appliquer. Comment prendre en main la douleur au lieu d’en être la victime ? Dans la tradition bouddhiste on a souvent recours à l’imagerie mentale en vue de modifier la perception de la douleur. On imagine, par exemple, un nectar bienfaisant qui imprègne l’endroit où la douleur est la plus pénible et la dissout peu à peu. La seconde méthode est liée à la pratique de la compassion. Lorsque nous éprouvons un puissant sentiment d’empathie face aux souffrances des autres, nous cessons de nous demander : »pourquoi moi ? » La troisième méthode est la suivante: lorsqu’on éprouve une puissante douleur physique ou mentale, il faut simplement la regarder. On s’aperçoit alors que les contours de la douleur s’estompent à mesure qu’on tente de les cerner.

Chapitre 6. Le bonheur est-il possible ?

« La liberté extérieure que nous atteindrons dépend du degré de liberté intérieure que nous aurons acquis. » Mahatma Gandhi.  Matthieu Ricard a personnellement vécu trente-cinq années auprès de personnes dont la paix, la sérénité, la liberté et la joie étaient un état constant , affranchi des circonstances extérieures. La leçon à en tirer est que si le sage peut être heureux c’est que le bonheur est possible.

Chapitre 7. Une regrettable méprise. Les voiles de l’ego.

Nous tenons pour acquis le fait de percevoir les choses telles qu’elles sont et ne mettons pas cette opinion en doute. « Ceci est beau, cela est laid »,  nous divisons le monde en « désirable » et « indésirable ». Nos concepts figent les choses et nous perdons notre liberté intérieure, comme l’eau perd sa fluidité lorsqu’elle se transforme en glace.

Mais que vaut notre identité ? Il est intéressant de rappeler que « personnalité » vient de persona qui signifie « masque » en latin. Le masque à travers lequel l’acteur joue son rôle. Alors que l’acteur sait qu’il porte un masque nous oublions souvent de distinguer entre le rôle que nous jouons dans la société et notre nature profonde. Si je ne suis plus médecin, cadre, professeur, alors qui suis-je ? Ne pas être victime de l’ego est la meilleure garantie de liberté. Lorsque l’ego prédomine, l’esprit rétrécit notre univers et l’enferme dans d’étroites limites. Ne plus accorder d’importance à l’ego revient à gagner une immense liberté intérieure. N’espérant ni gagner ni perdre, on est libre de donner et recevoir. Tant que le sentiment de l’importance de soi est dominant, nous ne connaîtrons jamais la paix durable.

Chapitre 8. Le fleuve des émotions.

Durant notre vie, en traversant notre esprit comme un fleuve, les émotions déterminent d’innombrables états de bonheur et de malheur. Est-il possible de maîtriser ces émotions ? Si une émotion renforce notre paix intérieure  et tend au bien d’autrui, elle est positive; si elle détruit notre sérénité et nuit aux autres, elle est négative. Développer les émotions positives ouvre l’esprit et conduit à l’action, la joie, l’amour. Les émotions négatives sont considérées par le bouddhisme comme les toxines de l’esprit. C’est le cas  du désir (en tant que soif,avidité),de la haine et de la confusion ( qui déforment notre perception de la réalité.)

Chapitre 9. Les émotions perturbatrices: les remèdes.

Selon le bouddhisme, maîtriser l’esprit consiste entre autres à ne pas laisser ses émotions s’exprimer sans discrimination. L’idéal est de laisser les émotions négatives se former et se défaire sans laisser de marques . Les émotions et les pensées négatives ne s’additionneront plus et perdront le pouvoir de faire de nous leurs esclaves.

Est-il possible de se libérer des émotions négatives ?  Il faut d’abord reconnaître les émotions négatives et leurs effets néfastes . Après cette prise de conscience , il faut se familiariser avec les méthodes proposées par le bouddhisme. Les principales méthodes sont les antidotes, la libération et l’utilisation.

L’usage des antidotes. Cette méthode consiste à rechercher un antidote spécifique pour chaque émotion négative: la bonté comme antidote de la haine par exemple. On peut osciller entre l’amour et la haine, mais on ne peut pas ressentir dans le même instant ces deux sentiments.

Libérer les émotions. La deuxième méthode consiste à se demander si nous pourrions appliquer un antidote unique agissant à un niveau plus fondamental sur toutes nos émotions négatives.  » Rappelez-vous qu’une pensée n’est que le produit de la conjonction fugace de nombreux facteurs et circonstances. Elle n’existe pas par elle-même. Aussi, dès    qu’une pensée apparaît, reconnaissez sa nature de vacuité. Elle perdra aussitôt le pouvoir de susciter la pensée suivante et la chaîne de l’illusion prendra fin ». Cette pratique consiste à concentrer son attention sur une émotion ,par exemple la colère, au lieu de fixer son objet. Cette méthode jette un pont entre la méditation et les occupations quotidiennes. Si l’on s’habitue à regarder les pensées au moment où elle surviennent et à les laisser se défaire, il sera beaucoup plus facile de rester maître de son esprit et de gérer les émotions négatives.

Ces méthodes ont un seul but: ne pas être la victime de ses émotions négatives et des souffrances qu’elles entraînent. Encore faut-il se familiariser avec chaque méthode. Le mot tibétain « gom », que l’on traduit généralement par méditation, signifie « familiarisation ». La méditation consiste en effet à se familiariser avec une nouvelle vision des choses, une nouvelle façon de gérer ses pensées, de percevoir les êtres et le monde.

Chapitre 10. Le désir.

Le désir simple est naturel. Mais si le désir devient obsessionnel, il dégénère rapidement en poison mental. Quel est le mécanisme du désir ? Tout désir est d’abord précédé d’une image mentale. La pensée d’une personne attirante donne naissance au désir, la pensée d’un danger provoque la peur. Le renforcement répété des images mentales conduit à la dépendance, le désir devient davantage une servitude qu’une satisfaction. Le drogué renforce sa dépendance, l’alcoolique s’enivre, le jaloux rumine, l’amoureux est obsessionnel. Ces situations engendrent un état de souffrance et d’anxiété.

Chapitre 11. le grand saut vers la liberté.

Être libre c’est être maître de soi-même. Ce faisant, on situe principalement la liberté à l’extérieur de soi. Être libre reviendrait à faire tout ce qui nous passe par la tête ! La vraie liberté est intérieure. C’est l’affranchissement de la dictature de l’ego, du paraître et de l’ »avoir ». C’est savoir où est l’essentiel et ne plus s’inquiéter de l’accessoire . Être libre revient donc à s’émanciper des pensées qui dominent l’esprit. C’est prendre sa vie en main au lieu de l’abandonner à la confusion mentale ou à l’habitude.

A force d’être préoccupé par soi-même, on se retrouve écartelé entre l’espoir et la peur. Il est plus facile à qui est moins obsédé par soi d’examiner une situation et de prendre et d’exécuter une bonne décision.

Libre du passé, libre de l’avenir.  La liberté intérieure permet d’apprécier la simplicité du moment présent, libre du passé et affranchi du futur. « A quoi bon tant te tourmenter pour ce qui n’existe plus et ce qui n’existe pas encore ? »

Libre pour les autres. A quoi bon une liberté qui ne profite qu’à soi ? La liberté comme source de bonheur durable est intimement liée à l’altruisme.

Être libre, c’est avoir la faculté de suivre son propre chemin intérieur.

Chapitre 12. La haine.

De tous les poisons mentaux la haine est le plus néfaste. Il n’existe d’autres remèdes que la prise de conscience personnelle et la transformation intérieure. Le pratiquant bouddhiste cultive quatre pensées qu’il peut accroître sans limites : l’amour, la compassion, la joie et l’impartialité.

Chapitre 13. Bonheur et altruisme. Le bonheur fait-il la bonté ou la bonté le bonheur ?

Le bonheur et la bonté se renforcent l’un l’autre. Shantideva, auteur bouddhiste,  écrit : « Tous ceux qui sont malheureux le sont pour avoir cherché leur propre bonheur; Tous ceux qui sont heureux le sont pour avoir cherché le bonheur des autres ».

Chapitre 14. Le bonheur des humbles.

Les médias ne cessent de donner des conseils pour « s’affirmer », « avoir l’air d’un battant ». Cette obsession de l’image qu’on doit donner de soi est telle que l’on ne se pose même plus la question du bien-fondé du paraître, mais seulement celle du comment bien paraître.

L’humble n’a rien à perdre et rien à gagner.

Chapitre 15. La jalousie.

La jalousie est absurde pour celui qui la ressent car il en est la seule victime.

Chapitre 16. Voir la vie en or, en rose ou en gris. Optimisme, naïveté et pessimisme.

Il y a plusieurs façons de voir le monde. Voir la vie en or avec les yeux de l’optimisme, c’est se rendre compte que tous les êtres ont en eux un extraordinaire potentiel de transformation intérieure et d’ action. L’optimiste réserve son énergie pour les vrais dangers. Devant les difficultés, il dira : je trouverai bien une solution.

Chapitre 17. Le bonheur dans la tempête.

Foudroyé par la perte d’un être cher, anéanti par un échec, il semble qu’il n’y ait pas la moindre issue. Dans la dépression, la seule chose qui se passe c’est l’anticipation de la douleur future. La cause du mal-être est l’incapacité à gérer ses pensées. Comment faire ?  Il convient de poser le regard sur la souffrance au lieu de l’éviter. Faisons-en l’objet de notre méditation. Ne passez pas votre temps à en rechercher les causes. Maintenez votre regard intérieur sur « l’émotion elle-même », celle-ci va s’évanouir comme la neige fond au soleil.

D’où cette émotion tire-t-elle son pouvoir ? A-t-elle une couleur ? une localisation ? Observez la. Mais le mal qui nous afflige trouve sa force dans le rétrécissement de notre univers mental.Les pensées ne cessent de rebondir contre les parois de cette prison intérieure. Il faut élargir notre horizon intérieur. Et quand ces murs, créés de toute pièces par notre moi, s’évanouissent , notre malheur s’évanouit de même. Pour parvenir à cet état l’un des meilleurs moyens consiste à méditer sur un sentiment d’amour altruiste.

Se libérer de ses pensées toxiques. Comment mettre fin au retour continu des pensées négatives ? La réponse se trouve dans les méthodes d’entraînement de l’esprit. Nous ressemblons à un chien qui court après chaque pierre qu’on lui lance. Identifié à chaque pensée, nous la suivons et la renforçons sans fin. Pourtant si nous examinons la situation, nous lui trouverons souvent un aspect comique : en proie à l’ego, nous sommes comme un gamin qui trépigne parce qu’on a contrarié ses caprices. Regardons ce qu’il y a derrière ces pensées. En essayant de rester dans l’instant présent, agrandissez peu à peu l’intervalle qui sépare la disparition d’une pensée de l’apparition de la suivante. Nous entraînant à observer la source des pensées, nous réalisons qu’elles surgissent de la conscience pour s’y dissoudre à nouveau, comme les vagues émergent de l’océan puis s’y dissolvent. A moins que l’on intervienne au coeur de l’enchaînement des pensées, livrées à elle-même les pensées négatives ne cessent de proliférer. Pourtant toutes les pensées ne possèdent pas la moindre réalité tangible. Toutes sont, sans exception, totalement vides comme un arc-en-ciel. Quand les pensées négatives s’évanouissent, l’esprit est vaste et serein.

Une autre méthode consiste à émettre un sentiment de compassion , à échanger son bonheur contre la souffrance des autres. En respirant, considérez qu’au moment où vous expirez, vous leur envoyez avec votre souffle tout votre bonheur, votre vitalité,…..

Chapitre 18. Temps d’or, temps de plomb, temps de pacotille.

N’est-il pas temps d’ouvrir les yeux et de redemander : » comment donner un sens à ma vie ? » Laissons tomber les conventions et regardons à l’intérieur de nous. Examinons ce qui pour nous compte le plus dans la vie. Etablissons des priorités entre ce qui est essentiel et ce qui est accessoire. Faute d’avoir examiné sa vie, on tient pour acquis que l’on a pas le choix et qu’il est plus simple de laisser les activités se succéder comme elles l’ont toujours fait.

Le bon moment  pour commencer, c’est maintenant.

Chapitre 19. Captivé par le flot du temps.

Lorsque l’exécution d’une peinture se passe bien, l’artiste est complètement absorbé par son oeuvre en oubliant la fatigue et la faim. Que ce soit un écrivain, un chirurgien, un alpiniste, dans ces moments là ,l’implication dans l’activité elle-même est totale et compte plus que le résultat. Cet état est lié au degré d’attention apporté au « comment », à l’activité et à son environnement plutôt qu’au résultat.

Chapitre 20. Une sociologie du bonheur.

Les personnes qui annoncent dans les études et statistiques qu’elles sont heureuses citent comme facteur : la famille, les amis, une bonne situation, une vie aisée, une bonne santé. Elle ne mentionnent pas un état d’esprit. Miser sur des conditions extérieures engendre l’anxiété. On commence par se demander si l’on réussira à réunir les conditions idéales, puis on craint de les perdre, et on souffre quand elles disparaissent . Les conditions du bonheur ne se limitent pas à de l’arithmétique.

Chapitre 21. Le bonheur au laboratoire.

La méditation peut-elle être considérée comme un entraînement de l’esprit. Peut-on obtenir des changements positifs et durables du fonctionnement du cerveau ? Ce sont l’objet des études de Richard Davidson au Laboratoire EM Keck d’imagerie mentale et d’études des fonctions cérébrales à Madison, Wisconsin. Les tests ont été effectués avec un moine européen du nom d’Oser. Les résultats  sont spectaculaires et démontrent des capacités cérébrales très au dessus de la moyenne.

Chapitre 22. L’éthique, science du bonheur ?

Selon le bouddhisme le but de l’éthique est de se libérer de la souffrance et d’acquérir la capacité d’aider les autres à s’en libérer.

Chapitre 23. Comme le torrent qui court vers la mer…Le bonheur en présence de la mort.

 » Souviens-toi qu’il existe deux types de fous: ceux qui ne savent pas qu’ils vont mourir, ceux qui oublient qu’ils sont en vie » Patrick Declerk

Chapitre 24. Un chemin.

La méditation permet de se familiariser avec une nouvelle manière d’être. La méditation est suivie de l’action, c’est à dire de sa mise en application dans la vie de tous les jours.

Si vous lisez ces lignes, c’est que vous êtes arrivé à la fin de ce texte. C’est pour vous que j’ai écrit cet article. J’avais envi de partager ce contenu très riche qui conduit à prendre du recul par rapport à notre vie quotidienne très normée et tournée vers le matériel. Une vie qui avance à toute vitesse mais on ne sait pas exactement vers où. Ce livre apporte des outils utiles. En premier lieu, je recommande la pratique de la méditation qui ouvre les portes d’une maîtrise de ses pensées et de ses émotions. C’est un premier pas vers la recherche du bonheur et d’une liberté personnelle retrouvée. Si cet article vous a apporté quelque chose et si vous y avez trouvé des pistes pour améliorer votre vie, mettez moi un petit mot , cela me fera plaisir.

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